Cheryl Black est Technologue de recherche senior à CanMET Energy, qui fait partie de Ressources naturelles Canada (RNCan) dans la région de la capitale nationale. Elle milite depuis longtemps pour la santé et la sécurité au sein de l’UCTE.
Cheryl travaille avec des déchets nucléaires ! Il va de soi qu’elle est motivée à prêter attention à la santé et à la sécurité.
Elle travaille près de l’aéroport international d’Ottawa, où des chercheurs, des chimistes, des ingénieurs et des technologues partagent un bâtiment de laboratoires avec la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Le groupe mène des recherches et développe des techniques innovantes pour caractériser, traiter et stabiliser les déchets radioactifs solides et liquides.
Sa démarche militante
Au cours de sa première grossesse, elle a commencé à vouloir en savoir plus sur les risques liés aux matières qu’elle manipulait. À l’époque, il s’agissait de biosolides, c’est-à-dire de déchets humains. Elle participait à un projet visant à déterminer si les biosolides pouvaient aider à remettre en état des terres affectées par des résidus de mine. Elle s’est naturellement interrogée sur les effets possibles de son exposition professionnelle sur sa grossesse.
« Je n’ai pas dit que je ne voulais pas travailler avec ça. J’ai simplement dit que j’avais besoin de plus d’informations », se souvient Mme Black. Elle n’était pas satisfaite des réponses qu’elle a obtenues. « À partir de là, je me suis vraiment mobilisée. J’ai obtenu mon certificat en santé et sécurité afin de pouvoir mieux défendre les intérêts des personnes enceintes, en particulier celles qui arrivent dans le métier. J’ai appelé de nombreux endroits pour obtenir des informations sur le travail avec l’arsenic et les biosolides pendant la grossesse, mais il n’existait aucune ressource à l’époque. »
Amélioration progressive
Elle ne se rendait pas compte de l’ampleur des changements qu’elle allait voir et contribuer à mettre en œuvre au cours de sa carrière. Ce qui lui a récemment fait prendre conscience de cela, c’est une présentation lors de la conférence nationale sur la santé et la sécurité de l’AFPC à l’automne.
Lorsqu’elle travaillait sur le terrain, Cheryl a constaté que l’équipement de protection individuelle standard n’était pas bien adapté. Les gants, déjà trop grands, se mouillaient et tombaient des mains. Il est essentiel que les masques respiratoires et les combinaisons soient bien ajustés, mais tout était taillé et coupé pour le corps d’un homme moyen. « Je me demande vraiment, dit-elle, combien de poussière j’ai inhalé à la fin de la journée. »
En septembre, elle a découvert que ce sujet précis, « L’écart entre les sexes dans les équipements de protection individuelle », était abordé lors de la conférence.
« J’ai été très impressionnée de voir que des gens se penchent maintenant sur cette question et disent : « Nous n’avons pas seulement besoin qu’ils soient roses, nous avons besoin qu’ils soient adaptés à toutes les morphologies. » C’est très important, non seulement pour les femmes ou les autres morphologies, mais aussi pour les femmes enceintes, pour la santé de leur bébé. »
Cheryl Black a trouvé très encourageant de se retrouver parmi tant de personnes de même sensibilité lors de la conférence. Tout ce qui nous aide à nous sentir moins seuls dans nos efforts est très précieux.
Au fil des ans, Cheryl a manipulé du mercure, de l’uranium et toutes sortes de métaux lourds. Dans son laboratoire, la sécurité publique et la santé et la sécurité de nos membres sont étroitement liées. Ce sont des militantes comme Cheryl qui font la différence sur les lieux de travail, où le succès signifie nous rendre tous plus en sécurité.
Vous aussi, vous pouvez vous impliquer : contactez le comité de santé et de sécurité de votre section locale ou renseignez-vous sur le site Santé et sécurité | AFPC


