Le lundi 1er septembre est la Fête du Travail. Chaque année, nous célébrons, commémorons et défilons tout en nous tournant vers les combats à venir.
Rétrospective : les hauts et les bas récents
Jusqu’à présent, le gouvernement Carney semble au moins aussi disposé que le gouvernement Trudeau à violer les droits des travailleurs lorsque les intérêts économiques sont en conflit avec des actions syndicales légales et légitimes. Le premier jour d’une grève des agents de bord représentés par le SCFP à Air Canada, la ministre de l’Emploi, Mme Hajdu, a invoqué l’article 107 du Code canadien du travail.
Le premier jour de la grève des agents de bord d’Air Canada représentés par le SCFP, la ministre de l’Emploi, Mme Hajdu, a invoqué l’article 107 du Code canadien du travail. Cette clause permet au ministre de renvoyer les travailleurs au travail, même s’ils sont en grève légale, pendant que le Conseil canadien des relations industrielles délibère ou ordonne un arbitrage exécutoire. Le Conseil a ensuite déclaré la grève illégale.
L’article 107 a été utilisé à plusieurs reprises et est très controversé. Les agents de bord ont décidé de maintenir leurs piquets de grève et, avec la médiation, ont négocié une convention collective. Le président du SCFP, Mark Hancock, a ensuite déclaré que l’article 107 était « mort ».
On verra, mais nous savons par expérience qu’il faut d’habitude plus de la résistance collective avant qu’un tel loi soit changé. On se bat dans les cours et sur les lignes de piquetage pour faire respecté nos droits de négotiation collective.
Pensons à nos nombreux membres qui sont actuellement en négociation. Comme l’a déclaré notre présidente nationale Teresa Eschuk à l’époque, « Une injustice envers un groupe de travailleurs est une injustice envers tous. Aujourd’hui, ce sont les travailleurs d’Air Canada, demain ce pourraient être les travailleurs des aéroports, des ports ou des postes. »
Perspectives d’avenir : des perspectives incertaines
Les membres de l’UCTE qui travaillent dans la fonction publique fédérale ont certainement entendu parler de la façon dont les objectifs d’économies imposés par Carney pourraient affecter notre vie professionnelle. Nous n’avons pas vu de budget fédéral cette année, ni encore de déclaration économique d’automne. Néanmoins, de nombreuses informations – et rumeurs – ont déjà été divulguées sur la façon dont les différents ministères réduisent leurs coûts. L’UCTE et l’AFPC se préparent à défendre nos emplois et les services publics.
Ici et maintenant : célébrer le moment actuel
Au XIXe siècle, les syndicats et les groupes communautaires ont commencé à organiser des célébrations le premier lundi de septembre. Celles-ci sont devenues plus régulières dans les années 1880 au Canada et aux États-Unis. Rapidement, les organisations syndicales ont réussi à obtenir du gouvernement canadien qu’il en fasse un jour férié en 1896.
Ce long week-end témoigne des victoires passées du mouvement syndical et du pouvoir collectif que nous continuons à bâtir. Si vous voulez vraiment ressentir ce pouvoir, trouvez un événement organisé dans votre communauté pour la fête du Travail ! Profitez de cette journée, participez à une marche syndicale ou à un barbecue, et rapprochez-vous de vos camarades syndiqués et de vos collègues. Nous devons veiller les uns sur les autres.
Unis, nous pouvons bâtir un avenir qui inspire l’espoir.
En toute solidarité !