
« Le plus difficile à s’adapter c’est la température. Tout est plus difficile en mer : dormir, manger, marcher et beaucoup d’autres. La vie en général est différente; il n’est pas facile de s’adapter à ses conditions à long terme. La communication peut aussi être un défi, si vous ne travaillez pas avec des gens sympas, cela peut être très pénible et solitaire. Vous pouvez rencontrer jusqu’à 20-30 personnes chaque fois que le cycle de 28 jours recommence. Vous ne pouvez pas fuir les problèmes avec les gens qui vous entourent. Vous devez faire face à tous de qui est plaisant comme tous les mauvais moments que vous avez à vivre avec les gens. Je pense que dans ma carrière j’ai été très chanceux parce que je suis tombé sur des gens très sympas et sociaux. »Rencontrer de nouvelles personnes à chaque fois qu’un cycle de travail est commencé peut amener beaucoup de positif dans une vie. Gary Cashin c’était une des parties de son travail qu’il adorait le plus. Encore aujourd’hui, il a gardé contact avec une bonne majorité des rencontres qu’il a faite durant toutes ces années. Sa personnalité lui permettait de toujours donner le meilleur de lui-même au travail. Pour lui c’était la satisfaction et la fierté de mettre autant efforts dans ce qu’il avait à accomplir dans la GCC. Il sentait qu’il pouvait faire une différence dans son équipe en s’entraidant. Confrère Cashin a participé à plusieurs équipes durant toutes ces années comme celle à la prévention de la pollution, la recherche et le sauvetage, opération sur les brise-glaces, opération scientifique et bien d’autres. Il en a vu de toutes les couleurs. Gary nous a raconté des mésaventures qui démontrent que le métier de GCC est à la fois difficile et rempli de surprises. La première histoire qu’il nous a racontée était en lien avec son expérience sur l’équipage des brise-glaces. En 2003, une mission était communiquée à lui et son équipe sur le GCCS Earl Grey afin d’escorter un gros navire, le M\V Marie Gorthon, à la rive. En se dirigeant vers une étendue de glace à briser, l’équipage a rencontré une crête de pression qui a bloqué le bateau de la GCC. Bloqués à cet endroit, ils ont été chanceux dans leur malchance. Le NGCC Earl Grey était poussé par les glaces vers un îlot rocheux, ce qui aurait causé des dommages importants. Finalement, le capitaine ordonna à toute l’équipe d’enfiler les combinaisons de survies et de se préparer au pire. Les équipes de sauvetage avaient reçu la communication de son bateau et étaient en route pour commencer les mesures d’urgence. Dans cette période de sa carrière, le superviseur de Gary était sur le bateau Terry Fox qui était en route pour les aider avec l’incident.
« Nous avions l’ingénieur à bord qui était d’environ 30 ans d’expérience ainsi que notre capitaine était là depuis longtemps et l’officier en chef aussi. Ils ont travaillé si dur pour s’assurer que nous serions libérés et que nous resterions à l’écart des rochers. Le lendemain, nous avions finalement pu être libérés de la glace. Nous étions bloqués dans cet endroit pour plus de 15 heures avant notre retour sur le rivage. »


