Le 1er mai, nous célébrons le Journée internationale des travailleurs. Les États-Unis et le Canada célèbrent la fête du travail en septembre, mais le 1er mai est la fête mondiale du travail – créée par et pour la classe ouvrière internationale.
L’origine de la fête du travail
La journée de travail de huit heures, qui est aujourd’hui un élément essentiel de la réglementation des relations de travail, était un objectif pour les travailleurs organisés aux années 1900, qui luttaient contre l’exploitation rampante sur les lieux de travail et dans la société.
Le 1er mai 1886 est la date choisie pour une grève générale en faveur de cette revendication. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Chicago, ainsi que dans d’autres villes des États-Unis. Il s’agissait d’une stratégie large, organisée et durable visant à mobiliser la classe ouvrière américaine.
Les employeurs et l’État ont réagi avec force.
L’affaire Haymarket
Le 3 mai, les travailleurs et leurs alliés se sont rassemblés pacifiquement dans une usine de la McCormick Harvesting Machine Company. Des briseurs de grève se sont rassemblés aux portes de l’usine et y ont rejoint les travailleurs à la fin de la journée. La police a tiré sur la foule, puis la violence s’est intensifiée.
Le 4 mai, sur Haymarket Square, des milliers de personnes se sont rassemblées pour commémorer les victimes, pour condamner les actions de la police et des briseurs de grève, et pour manifester leur attachement aux revendications des travailleurs. En fin de soirée, la police a marché sur le rassemblement, tentant de disperser la foule, ce qui a provoqué des violences meurtrières. Une bombe a été lancée et des coups de feu ont éclaté, faisant au moins onze morts et des dizaines de blessés.
Les autorités, qui accusaient les anarchistes et les syndicalistes, ont tenté d’utiliser cette tragédie pour faire reculer le mouvement. Mais les travailleurs ont persisté et ont fini par obtenir la journée de travail de huit heures que la plupart d’entre nous considèrent aujourd’hui comme normale.
Contribuer à l’avenir
Nous pouvons envisager certaines des luttes actuelles dans ce contexte plus large. Plus d’un siècle s’est écoulé et, ensemble, nous avons transformé les droits des travailleurs, les conditions de travail, notre niveau de vie et la société. Nous avons encore de grands objectifs à atteindre. Le 1er mai nous rappelle que, même si le prix à payer est parfois élevé, notre lutte en vaut la peine et que les futurs travailleurs nous en seront reconnaissants, comme nous devrions l’être aujourd’hui pour la journée de travail de huit heures et d’autres gains importants.
Nous défilons le 1er mai dans l’espoir d’obtenir ces revendications sans qu’aucun travailleur ne paie le prix fort. Nous commémorons également ceux qui l’ont fait et nous nous souvenons que notre pouvoir collectif est le pouvoir qui apportera des changements positifs.