- La population s’y est opposée. Selon un sondage Angus Reid, plus de la moitié des Canadiens sont formellement opposés à la privatisation des aéroports, et nombreux sont ceux qui pensent qu’un tel programme rendrait les voyages en avion moins plaisants.
- Les municipalités s’y sont opposées.
- Les administrations aéroportuaires et les transporteurs aériens s’y sont opposés.
- Le Comité des finances de la Chambre des communes s’y est opposé.

Victoire dans la lutte contre la privatisation des aéroports
L’Union canadienne des employés des transports (UCET) et l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), se réjouissent avec circonspection de l’issue de leur campagne contre la privatisation des aéroports, après que le gouvernement fédéral a annoncé récemment qu’il tablettait le rapport sur la privatisation progressive de tous les aéroports canadiens.
« Nous sommes heureux que le gouvernement fédéral ait décidé de ne pas vendre nos aéroports pour l’instant, déclare la présidente nationale de l’AFPC, Robyn Benson. Les Canadiennes et Canadiens ne tireront aucun avantage de la privatisation de ces infrastructures. En réalité, ce projet augmenterait les coûts pour les voyageurs et ferait diminuer la qualité du service. Seule une poignée d’investisseurs se ferait un coup d’argent. »
Programme de privatisation
À l’heure actuelle, la plupart des aéroports canadiens sont des biens publics que le gouvernement fédéral loue pour 99 ans à des administrations aéroportuaires sans but lucratif. Celles-ci versent un loyer au gouvernement et, à la fin du bail, rendent l’infrastructure sans aucun passif. En 2016, le gouvernement libéral a retenu les services de Crédit Suisse pour analyser la possibilité de vendre les aérogares, y compris les terrains. Il a ensuite refusé de publier le rapport.
Les membres de l’UCTE/AFPC ont aussitôt sonné l’alerte. Au moyen d’une vidéo, de courriels, de cartes postales et d’activités de lobbying, ils sont parvenus à transmettre un message clair : nos aéroports ne sont pas à vendre. Les Canadiennes et Canadiens ont uni leur voix à la leur, et les élus les ont entendus.
Partout au pays, on a dit NON à la privatisation